Le Front National n’est pas l’allié des salariés !

La CGT combat clairement les valeurs qu’il véhicule !

La montée du Front national dans les sondages et dans les élections cantonales ces derniers jours amène la CGT à s’exprimer sur la situation.

 

Le FN est contre les syndicats.

 Le FN est contre la représentation du personnel :

 


Pour le FN, comme il l’écrit lui-même dans la partie de son programme concernant les « acteurs économiques », les syndicats de salariés seraient « archaïques et non représentatifs » ; ils feraient partie de ces maux qui « asphyxient l’entreprise française ».

Sur ce point, le FN reprend une vieille vision patronale : l'entreprise française ne serait pas compétitive, au niveau mondial, en partie à cause des résistances syndicales à toute tentative de démantèlement des statuts sociaux, des mouvements de lutte, des combats pour l'emploi ou pour l'augmentation des salaires.

En outre, dans la même partie du programme, le FN donne un point de vue plus développé :

« Enfin, le syndicalisme français, dévoyé et moribond, est quant à lui une des causes du blocage de notre économie et un des obstacles majeurs aux réformes nécessaires de la société française (retraites, Sécurité sociale, fonction publique, formation professionnelle, Code du travail,…). Partisans presque exclusifs de la stratégie de rupture (grèves et opposition systématique à tout changement), ceux-ci interdisent de fait les négociations collectives par branches d’activité, seuls facteurs réels et concrets de dialogue social. »

 

Le FN est contre le droit de grève :

 

Pour finir, sans être exhaustif, le FN est plutôt hostile à l’exercice du droit de grève, arme importante dont disposent (encore) les travailleurs alors que le rapport de force avec le patronat s’est beaucoup dégradé par ailleurs. Le parti d’extrême droite a régulièrement dénoncé les mouvements de grève, présentés comme des « prises d’otages » (à l’unisson d’un discours progouvernemental ou ultralibéral, d’ailleurs).

Ainsi, pendant la grande grève des services publics en novembre/décembre 1995, l’hebdomadaire du FN d’alors (« National Hebdo ») a trouvé ce titre, en décembre 1995 :

« (Louis) Viannet et (Marc) Blondel en prison, ça en réjouirait plus d’un ».

Ce fut encore le cas lors des récentes manifestations pour défendre les retraites :

Marine Le Pen, le 22 octobre 2010 : « Ensemble, gouvernement et syndicats jettent la France dans le chaos … Voilà deux semaines que la France s’installe dans le chaos, entre grève, manifestations et blocus … La tolérance zéro doit s’appliquer à tous les émeutiers. »

Bruno Gollnisch, le 4 novembre 2010 : « Le sabotage de l’économie française caractérise l’action des dirigeants de la CGT … Ces blocages frappent avant tout les salariés qui se rendent à leur travail, les entreprises et menacent l’emploi … La CGT doit être rendue pénalement responsable, ses dirigeants doivent en répondre


 

Bien qu’étant indépendante politiquement, la CGT, de par ses statuts, se doit de s’exprimer sur la situation :

   


La CGT « agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le racisme, la xénophobie, et toutes les exclusions » (statuts de la CGT).

Le FN, quoi qu’il en dise, ne peut pas être considéré comme un parti politique comme les autres, par la CGT comme par l’ensemble du mouvement syndical. Les positions du FN, en préconisant la préférence nationale sont même contraires aux principes républicains et aux textes internationaux, comme les tribunaux l’ont dit lors de jugements successifs.

Même repeinte à « la couleur Marine », l’exploitation par le FN des peurs et de la précarité sociale engendrée par les politiques en vigueur demeure la même et trouve sa source selon lui dans une cause principale : l’étranger. L’immigré, comme le français qui n’est pas « de souche », sont ainsi présentés comme les responsables de tous les maux.

Cela a comme conséquence de détourner l’attention des véritables causes de l’exploitation dont les salariés, quelque soit leur origine, sont victimes et donc de contribuer à entretenir le système tant décrié.

 

LA CGT DE FLORANGE UNIS ET SOLIDAIRES

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